Clichés d'époque (18.10.2017)
Saint-Maur est une ville bien connue de la région Sud Est.
Les guinguettes que l'on trouvait sur le bord de Marne ont peu à peu été remplacées par des restaurants au centre ville. Subsistent quelques établissements depuis lesquels les clients apprécient le calme d'un fleuve maîtrisé par les barrages d'amont et d'aval. Les flots bleus ne sont que souvenirs mais l'on espère se baigner bientôt comme le faisait les générations précédentes. Lieu de fêtes quand les temps s'y prêtaient, le rivage est maintenant contrôlé par des caméras qui suivent tant les citoyens que les oies bernaches. D'hiver en été, avec ou sans feuilles d'automne, les baladins habituels se rencontrent et s'y détendent. Vélos, patinettes, rollers et promeneurs partagent une allée qui servait il y a vingt ans aux rencontres, alors qu'à présent c'est plutôt un sentier de course et de performances. Plusieurs stades sportifs complètent le tableau et parmi les rénovations on compte celle de la grande piste de fond entourant un futur terrain de jeux collectifs. La pelouse est déjà posée au 1 septembre, restent les bâtiments annexes à construire. La configuration générale demeure même si 80% de la surface à été remodelée. C'est le lieu de certains records athlétiques dont les sportifs saint mauriens se souviennent. Comme le précise innocemment Laure Parny dans son article: "... les six couloirs de la piste d’athlétisme qui font tout le tour." Il est préférable que les couloirs fassent tout le tour, vu que l'arrivée ne se trouve pas près du mur :-)
Bonne visite.
Je vous livre deux photos familiales, l'une du Stade Marin où je viens de tester le hockey sur gazon et l'autre une équipe de foot d'avant guerre. Les résistants de Saint-Maur n'étaient pas isolés et formaient parti des multiples mouvements parisiens. Le gardien du dit stade (photo) fut déporté pour le STO (travail obligatoire imposé par l'occupant entre 39 et 45) vers l'Allemagne, et il tenta de s'échapper des usines de machines et munitions. Il put revenir on ne sait comment jusqu'à la ville où notre famille vit et travaille depuis 1887 après avoir vécu brièvement à Paris.
Certains furent interpellés pendants des faits de guerre à Paris et transférés à Drancy, puis Buchenwald. Les grands résistants sont connus du service historique de la Défense à Vincennes. Suite à une procédure administrative conduite après-guerre les résistants furent reconnus du fait de témoignages de chefs de réseaux nationaux, ou par les documents secrets dont il s'étaient pourvus. Une difficulté pour les descendants de résistants plus "modestes" reste la validation des faits de guerre qui sont tombés dans l'oubli ou méconnus parce que les résistants étaient arrêtés sur place. Les déclarations lors des interrogatoires posent problème également car au moins une partie d'entre eux indiquaient une fausse adresse afin de protéger leur famille, de même pour leur date et lieu de naissance. Ainsi, dans les fichiers vous risquez de trouver des homonymes qui seraient en fait bien la personne recherchée mais avec une date et un lieu d'arrestation différent de l'adresse de résidence réelle. En outre, et cela semble assez peu signalé, des français d'Algérie furent missionnés depuis Alger par Charles De Gaulle et ses lieutenants. Oeuvrant sous de fausses identités avec de vrais "faux papiers" délivrés par le Gouvernement de la "France Libre" ils purent participer aux mouvements actifs sur le territoire français. Les archives sont colossales même si l'on ne trouve pas tout, il est possible de faire des recherches par le site indiqué sur l'article Guerres et Paix.
Parmi les cartes postales vous verrez un passage à niveau, des rues pavées et ferrées, quelques bâtiments qui subsistent, pratiquement inchangés.
Cartes Google Map.