Batskin, traité de sale juif par des rivaux (29.03.2017)

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J'avais été informé il y a quelques mois que Batskin serait jugé. La Juge du TI2 me disait d'ailleurs "vos amis vont être jugés". Ayant rencontré ce groupe il y a 32 ans c'était à l'époque les prémisses de mon activité de journaliste reporter. La Juge de proximité Jocelyne LAMBERT assistée de Hélène Dubarry, greffière, m'ont d'ailleurs interrogé en dehors de la procédure de l'audience "et votre virée nocturne (fin des années 80) avec les skinhead de Paris, c'était peut-être du journalisme?". Effectivement j'était déjà curieux et ouvert aux nouvelles rencontres. Cette curiosité m'a ensuite menée en Afrique, en Amérique du Sud, en Europe de l'Est, en Irlande du Nord et aux USA. Je n'ai d'ailleurs pas eu à me plaindre de la bière partagée et de notre excursion à la plage avec Batskin. Mieux, j'ai découvert des personnes qui savaient argumenter leurs convictions et je pense que chacun doit pouvoir les exprimer. N'étant pas convié à témoigner en la faveur de Batskin, je préfère, alors que le procès se termine aujourd'hui à Amiens, communiquer par cet article (que j'enverrais au Courrier Picard).

 

Lors de notre unique entrevue, je n'ai été témoin d'aucune violence, dégradation, ou vol. J'ai rencontré Batskin et son groupe il y a 32 ans. Je lui avais dit personnellement que je n'étais pas Nationaliste mais que ça ne me dérangeait pas de passer une soirée avec eux. Il n'y a pas eu de tentatives de me convaincre, me forcer à penser de façon différente ni aucunes menaces à mon encontre. Nous avons partagé quelques sandwich les fesses posées dans le sable et nous avons inventé ensemble "Paris Plage". C'est une personne plutôt tolérante malgré les critiques acerbes faites dans la Presse et probablement au Tribunal. Sinon je n'aurais pas pu échanger avec eux plus de quelques minutes. Concernant sa judaïté, je ne savais pas jusque qu'au moment ou j'ai proposé des sandwichs au jambon qu'il avait pris un peu comme provocation, mais j'ai aussi proposé la même baguette, garnie de fromage en lui disant "puisque tu es juif, j'ai un sandwich spécial, mais tu va puer de la gueule". Ce sur quoi il a tiqué , mais accepté la plaisanterie. J'ignorais son nom réel, Serge Ayoub, et j'ai cru qu'il s'agissait d'un nom arabe quand on me l'as dit.

 

Voilà ce que j'aurais pu déclarer au Tribunal d'Amiens mais je n'y ai pas été invité.

 

Comme vous pouvez le constater, la Justice utilise des informations d'il y a plus de trente ans, qui n'avaient conduit à aucune condamnation, ni aucun procès verbal, ni interpellation d'aucune sorte. C'est BIG BROTHER.

 

A lire sur le Courrier Picard Papier et web cette semaine.

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